À la suite de l’article du Pays Malouin – Signes encourageants et tensions révélatrices
Nous souhaitons partager avec vous, deux suites significatives à l’article publié dans Le Pays Malouin sur notre action en faveur des zones humides à Rothéneuf, article que nous avons relayé il y a quelques semaines.
1. Une reconnaissance qui ouvre le dialogue
Cet article a visiblement eu un écho bien au-delà de notre quartier : nous avons été approchés par une autre association active dans un autre secteur de Saint-Malo, également engagée dans la défense des zones humides et attentive aux évolutions du Plan Local d’Urbanisme.
Nos premiers échanges laissent apparaître des valeurs partagées : indépendance à l’égard des pouvoirs publics, aucun intérêt financier, et une volonté commune de s’appuyer sur les faits, le droit et l’expertise.
Il est encore trop tôt pour parler de collaboration formalisée, mais ce rapprochement est un signe fort de la vitalité des mobilisations citoyennes dans notre ville.
2. Un contexte qui se tend autour des zones humides
Dans le même temps, nous observons que la médiatisation de notre action réveille certaines tensions. Il nous est rapporté plusieurs actions ayant pour objectif de tenter de minimiser nos alertes, en affirmant qu’aucune construction n’est prévue sur les zones humides. Cette déclaration mérite d’être analysée avec rigueur :
les zones humides ne sont pas figées — elles se déplacent, évoluent, réapparaissent ailleurs selon les cycles naturels. Ce que le droit reconnaît aujourd’hui peut évoluer demain, et l’aménagement doit intégrer cette réalité dynamique, bien documentée par la science.
Nous pensons aussi que la dernière phrase de l’article du Pays Malouin a pu marquer les esprits, en posant une question de fond que peu osent soulever :
« Restent tout de même les questions financières, car les promoteurs sont toujours propriétaires de l’ensemble du site. La Ville devra en effet racheter tout ce qui n’est plus constructible… »
Ce constat soulève une problématique majeure : la responsabilité financière de la collectivité dans les choix d’aménagement, et les conséquences d’une politique urbaine qui négligerait les impératifs environnementaux.
Nous continuerons à vous informer avec rigueur, sans céder à la rumeur ni à la polémique, mais sans non plus taire les réalités du terrain.
PS : L'enquête publique commencera le 6 Mai et se terminera le 12 juin 2025. N'hésitez pas à relayer toutes ces informations.